Il faut tout d’abord prendre en considération le fait que le Patrimoine Technologique * actuel représente un potentiel presque infini de production de richesses. Il permet à l’outil industiel de s’auto-produire, ce qui fait que la valeur** de cet outil est aujourd’hui très faible.

La “crise” (suite)

- Comment et pourquoi les prédateurs et leurs complices bloquent la production industrielle. (Et les politiques prennent ce blocage comme prétexte pour faire des cadeaux aux “patrons” !)

* Le Patrimoine Technologique est un bien immatériel, il est la somme de l’évolution technique et scientifique depuis que l’homme existe, il est donc indiscutablement la propriété de l’humanité toute entière.

** Pour preuve du peu de valeur de l’outil matériel de production : des usines modernes de plusieurs hectares de surface ont été construites en Afrique. Elles ont été abandonnées quelques mois plus tard, leurs exploiteurs ayant préféré déporter leur production dans des lieux à plus forte rentabilité.

Le “pourquoi” de la crise actuelle est archi-simple à comprendre, rien de plus logique :

Tout le monde sait que les industries tournent actuellement au ralenti faute de débouchés (pas assez de consommation).

Comme dit plus haut, la capacité de production pourrait facilement être augmentée proportionnellement s’il y avait une hyper-consommation.

S’il n’y a pas de consommation au niveau “grand public”, c’est simplement parce qu’un “petit nombre” d’individus s’accaparent de la monnaie issue de la distribution des richesses produites (et exploitation des ressources naturelles). De ce fait, le “grand public” ne peut pas consommer.

C’est un peu le serpent qui se mord la queue... et qu’il serait très facile de dérouler...
Ce qui provoquerait un enrichissement général en faisant tout fonctionner “à plein régime”... sauf que ”
les autres veulent pas” comme disait Brel.

S’ils ne veulent pas, ce n’est pas tant (à moins d’être parfaitement idiots) à cause d’une perte de richesse matérielle directe (vu que tout évoluerait, ils ne perdraient rien), mais à cause d’une perte de pouvoirs au sens large : pouvoirs que procure la fortune au milieu d’une population non-fortunée.

Mais nous avons aussi des intérêts communs : ils ne tiennent pas plus que nous à dégrader l’environnement qui est aussi leur cadre de vie. Si tout le monde pouvait consommer délibérément, les productions suivraient.... dans la limite des ressources en matières premières....

Le revers de la médaille est que ça entraînerait rapidement une pénurie des matières premières et une pollution galopante à tous les niveaux.... un vieillissement accéléré de la planète.
On imagine ce que ça donnerait dans l’état actuel d’anarchie totale (libre entreprise) au niveau de la gestion des ressources naturelles.

Si l’homme était intelligent, il trouverait un juste milieu... dans l’équité et la gestion démocratique des ressources.

La solution serait la démocratisation de l’économie, la distribution équitable des richesses
(qui sont, il faut rappeler à cause des con
ditionnements tenaces, essentiellement les fruits du Patrimoine Technologique)
et la maîtrise de la démographie....
Utopique dans le contexte actuel où seuls des conflits armés peuvent faire bouger les choses, régler des problèmes pour en apporter d’autres.

La concurrence entre les pays (qui est cultivée: compétitivité) contribue à verrouiller le système... surtout en faisant croire que le problème vient d’ailleurs.

Europe.... La réunification des peuples, c’est très bien. La dictature par une direction globale centralisée, ça l’est beaucoup moins.

Démocratie* : le peuple se dirige lui-même.... Demandez donc aux grecs s’ils sont demandeurs de ce qu’ils vivent actuellement (2012). Pour ce qui concerne les autres, ils s’en rendent un peu moins compte parce que c’est encore, comme qui dirait, moins pire.

* La démocratie (du grec dêmos, « peuple » et krátos, « pouvoir », « souveraineté ») est le régime politique dans lequel le peuple est souverain.

Mais le terrain est favorable pour que le système perdure : il y a encore un problème dans la tête de la majorité des gens qui n’ont absolument pas conscience de l’évolution des chose et en sont encore aux considérations du genre “travail = dignité, honneur” (comme à l’époque ou la terre était encore à défricher à la sueur du front de chacun et que celui qui ne travaillait pas ne gagnait pas son pain).

Les prédateurs ne se gênent pas pour utiliser ce conditionnement archaïque pour inverser les rôles dans l’esprit des gens, faisant ainsi passer les victimes de leur système (chômeurs, RMIstes, etc.) pour des assistés parasites.
Et les médias en remettent une couche dans ce sens, on entend encore souvent dire qu’une personne a “retrouvé sa dignité” en retrouvant du travail !

Il n’y a plus de travail parce que tout est automatisé, ça licencie de tous les côtés et les gens se retrouvent exclus de la vie active et de la société de “consommation”.... On leur bouffe tout ce qu’ils avaient parce que la prédation financière ne s’arrête pas pour autant... et ils sont désignés comme étant des parasites !
C’est vrai, ils ne foutent rien pendant que les “dynamiques patrons bossent dur 36 heures sur 24” (dîners d’affaires, voyages avec les secrétaires, encaissement des bénéfices des industries, manipulations financières “magiques”[trading], etc.). Métaphore péjorative bien entendu, mais c’est un peu cela.

Il faudrait des gens spécialement formés pour diriger chaque domaine, et rémunérés (récompensés) en fonction de leurs capacités... à la place de ces individus (“patrons” et actionnaires) qui ne visent qu’à amasser pour leur pomme aux dépens d’autrui et de la planète.

Actuellement, n’importe qui peut faire pratiquement n’importe quoi pourvu qu’il dispose des moyens financiers (et ils les trouvent [actionnaires] si l’opération est alléchante) :
monstrueux gâchis de vies humaines et des ressources vitales.

Ceux qui prétendent que c’est encore le travail qui produit l’essentiel des richesses sont de parfaits idiots... ou des collabos des prédateurs.
Mais il y a aussi ceux qui trouvent encore glorieux de ramer comme des bourricots et ne supportent pas que les autres puissent vivre sans faire comme eux. Ca, ça relève de la psychiatrie.

- Chacun aura compris que
je parle ici du travail de production, ça ne concerne pas les services, les créateurs, artistes et autres artisans dans tous les domaines. -


Le système actuel de prédation des populations ne peut fonctionner qu’avec la complicité intéressée des “politiques” qui sont sensés représenter les populations et défendre leurs droits.


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